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Le château ducal de Villaines-en-Duesmois

Reconstruit en 1253 par le duc Huges IV, le château de Villaines-en-Duesmois est un des derniers vestiges des châteaux des ducs de Valois en Bourgogne. Actuellement le site ne conserve que ses quatre tours, rénovées depuis les années 1980 par l'association REMPART. Le reste, courtines, bâtiments, porterie, à malheureusement été progressivement détruit à partir du XVIIIe siècle. A l'heure actuelle, seules quelques photographies permettent de se faire un idée de l'aspect originel de ces forteresse ducale.


Le château est fortifié dès le passage des Grandes Compagnies dans la région, dans les années 1360. A cette période de longue archères sont aménagées dans les quatre tours pour permettent de battre les courtines grâce à l'usage de l'arc et de l’arbalète. A la fin du XIVe siècle ou dans les première décénnies du XVe siècle, l'arme à feu fait sont entrée à Villaines puisqu'il est payé deux florins pour " 2 canons qu’il a fait du fer du chastel (dudit Villaines), et pour demie livre de poudre pour faire gitier les canons que le chastellain fit faire pour la doubte qui estoit au païs". L'armement commandé à cette période est encore relativement lourd et ne sera utilisé que dans les créneaux d'artillerie placés en haut des tours. Il faudra donc attendre les années 1460 à 1480 pour que les anciennes archères médiévales soient transformées en archères-canonnières, par le percement d'une bouche de tir de forme circulaire.


Dans les même années, le château de Villaines-en-Duesmois se dote d'ouvertures de tir uniques en France. Ces dernières, pourvues de cinq bouches de tir réparties sur trois niveau, sont spécifiquement crées pour l'usage d'une arme d'invention bourguignonne : le ribaudequin. Cette arme apparait, notamment en bourgogne, dans les années 1430 puisqu’il est alors courant dans les comptes des arsenaux, Pendant ces années, le terme ribaudequin ne semble pas systématiquement désigner une arme à plusieurs canons mais davantage un chariot ou une charrette de fortification passagère. Un exemple de ce type d’affutage est par exemple emporté par le Duc au siège de Saint-Omer en 1443 « 6 ribaudequins dont il a sur les 3 chacun 6 grosses couleuvrines de cuivres, chacune à deux chambres51 ». Dans les sources bourguignonnes, l’usage du terme ribaudequin décline peu à peu à partir des années 1460. Cela s’explique probablement par la disparition progressive des chariots de guerres à la fin du XVe siècle. C’est à partir de cette période qu'un autre type de ribaudequin semble apparaitre. Il s'agit d’affûts sur lesquels sont placés plusieurs pièces, les unes au-dessus ou à côté des autres. Il semble qu’à l’origine ce type d’arme soit surtout bourguignon et est alors appelé « buises » ou « flageot ». De telles armes, appelée « orgues » apparaissent toutefois en Savoie et en France dans les mêmes années. A Villaines, les ouvertures de tir permettaient donc le tir simultané de plusieurs pièces dans une même direction et en même temps en direction de la base des courtines.





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