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La porte de Charmont à Besançon

Les fortifications de la ville de Besançon sont connues dès l’antiquité, avec la construction d’un murus gallicus vers 80 av J-C. Le XIIIe siècle est marqué par les tensions répétées entre les bisontins et les archevêques de la ville. Après la venue de Rodolphe de Habsbourg en 1290, l’enceinte est réparée et Jean de Chalon-Arlay qui autorise la création de la Commune de Besançon. La ville devient cité alors impériale libre. Les XVe et XVIe siècle constituent une phase importante de mutation de la citée, pendant laquelle l'enceinte est fortement fortifiée.

Située au nord de l'enceinte, la porte de Charmont est connue par les sources dès le XIIIe siècle. En 1429, elle prend sa forme de porterie à sas est est équipée de deux tours circulaires, aujourd'hui malheureusement détruites. Seul le sas de la porte est encore conservé. Ce dernier, situé derrière l'un des parking de la ville, est actuellement semi-enterré et il est donc difficile de faire l'étude de ces vestiges largement oubliés.


Le sas de la porte de Charmont, véritable couloir fortifié, est percé de nombreuses canonnières qui ne laissent absolument aucun angle mort aux éventuels assaillants. De nombreux types différents, les analyses ont permit de démontrer que ces ouvertures de tir avaient été aménagées en deux phases différentes : une à la fin du XVe siècle et une seconde dans les dernières décennies du XVIe siècle.


Au fond du sas de la porte de Charmont, il est possible d'observer une canonnière d'un type extrêmement rare dite "à plan complexe". Cette canonnières présente en effet quatre bouches de tir et permettait donc d'opérer un angle de tir dans quatre direction différentes. Sans cette canonnière, il subsisterait de nombreux angles morts dans le sas de la porte. Cette canonnière très originale a donc probablement été spécifiquement conçue pour répondre aux besoins défensifs de la porte de Charmont.


Merci à Justine Gautier-Manuel, Mélanie Grenot et Amélie Berger pour leur aide !


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