L'enceinte urbaine de Dole
- M. Messner.
- 8 mars 2019
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En 1531, Charles Quint décide de fortifier la frontière de la Saône en faisant fortifier Dole et Gray. A Dole, les travaux débutent sous la direction de Claude de la Baume et du bailli de la ville. En 1537, un bastion est construit par le maître italien Fernando Serrato à l’est de la ville. Le bastion est achevé en 1540, année à laquelle l’italien Onofrio Trapanteli donne deux dessins du bastion d’Arans. Ces deux projets sont rejetés par le conseil impérial qui place le génois Ambroise de Precipano à la tête du chantier en 1541. Ce dernier donne rapidement un plan d’ensemble de la ville : un polygone irrégulier avec 7 bastions aux angles, en avant des courtines, il déclare également que les deux bastions déjà construits devaient être remaniés.
A partir de 1551 Précipiano estime qu’il a assez avancé sur les travaux de fortification de la ville de Dole et se rend à Gray, qu’il dote d’une enceinte à six bastions et demi-bastions à orillons courbes entre 1551 et 1560. Il dessine toutefois le tracé du boulevard du pont et du boulevard et des courtines du côté de la rivière. Ses travaux sont terminés par Claude de la Vilette, lieutenant de Precipiano, en 1565. Abandonné en 1698 pour la construction d’un hôpital, ce bastion est peu remanié et présente encore aujourd'hui d'important vestiges
Les canonnières du bastion du Pont sont d'un type typique de la seconde moitié du XVIe siècle : en forme de demi-lune, elles sont ouvertes à la gorge pour permettre la bonne évacuation des fumées produites lors du tir des armes à feu. Les comptes de la ville nous apprennent par ailleurs que l'arsenal de Dole était pourvu pendant la même période de "serpenture" soit de grandes pièces en bronze, courantes dans la défense des villes. Le plan de feu du bastion, réalisé par un architecte italien, est d'une précision qu'il est rare de retrouver en Franche-Comté et laisse peu de place aux angles morts !
Merci à Justine Gautier-Manuel et Mélanie pour leur aide sur le terrain !